Les investissements dans les technologies financières britanniques (fintech) ont été sept fois plus élevés en 2021 que l’année précédente, grâce à un nombre record de transactions.
Selon le dernier rapport de KPMG, les investissements dans les fintech britanniques sont passés de 5,2 milliards de dollars en 2020 à un montant « stupéfiant » de 37,3 milliards de dollars (?27,5 milliards) l’année dernière.
Il y a eu 603 opérations de capital-investissement, de capital-risque et de fusion et acquisition dans le secteur en 2021, contre 470 en 2020, soit une augmentation de 28 %. Il y a eu un nombre important de grandes opérations, dont celle de Refinitiv, d’une valeur de 14,8 milliards de dollars, en janvier 2021, lors de son rachat par la Bourse de Londres.
L’année dernière a été « incroyablement forte » pour l’industrie fintech britannique, a déclaré Karim Haji, responsable britannique des services financiers chez KPMG. « Le Royaume-Uni reste au centre des investissements fintech européens, les fintechs britanniques attirant plus de financements que leurs homologues du reste de l’EMEA [Europe, Moyen-Orient et Afrique] réunis », a-t-il ajouté.
Haji a déclaré que les fintechs sont stratégiquement importantes pour les perspectives de croissance économique du Royaume-Uni, ajoutant : « Il est vital que le travail en cours pour les nourrir se poursuive si le Royaume-Uni veut rester un pôle d’attraction pour les investissements. »
L’investissement mondial total dans les fintechs a atteint 210 milliards de dollars en 2021, dont 88 milliards de dollars aux États-Unis, le plus grand secteur fintech mondial. Le marché fintech de la région EMEA est également très performant. Dans la région, 77 milliards de dollars ont été investis dans les fintech l’année dernière, avec des niveaux d’investissement record dans les pays nordiques (18,5 milliards de dollars), en Allemagne (5,4 milliards de dollars), en Irlande (1,6 milliard de dollars), en Afrique (1,8 milliard de dollars) et en Israël (900 millions de dollars).
Au niveau mondial, les fintech de paiement représentaient près d’un quart de l’investissement total, soit 51,7 milliards de dollars en 2021, contre 29,1 milliards de dollars au cours des 12 mois précédents. KPMG a déclaré que le segment des paiements de la fintech a été stimulé par un intérêt croissant pour des offres telles que acheter maintenant, payer plus tard, et des produits et services basés sur l’open banking.
Mais Anton Ruddenklau, leader mondial des fintech chez KPMG International, a déclaré que les investissements étaient tous azimuts. « Nous constatons un intérêt incroyable pour toutes sortes d’entreprises fintech, avec un financement record dans des domaines comme la blockchain et la crypto, la cybersécurité et la wealthtech », a-t-il déclaré. « Si les paiements restent un moteur important de l’activité fintech, le secteur s’élargit chaque jour. »
Selon KPMG, les fintechs blockchain et crypto ont reçu 30,2 milliards de dollars, la cybersécurité 4,85 milliards de dollars et les wealthtechs 1,62 milliard de dollars l’année dernière.
Anders la Cour, PDG de la fintech Banking Circle Group, a déclaré que ces chiffres sont une bonne nouvelle pour le Royaume-Uni après qu’un rapport commandé par le gouvernement l’année dernière, réalisé par Ron Kalifa, président du géant de la fintech Worldpay, ait averti le gouvernement de créer de toute urgence des politiques pour s’assurer que le Royaume-Uni conserve sa position forte dans la fintech mondiale.
« Il y a près d’un an, le rapport Kalifa révélait que le Royaume-Uni risquait de perdre sa position de précurseur dans le monde de la fintech », a-t-il déclaré. « 12 mois plus tard, les investissements dans les fintech ont atteint le chiffre impressionnant de 27,5 milliards d’euros, ce qui prouve que le Royaume-Uni conserve fermement sa couronne. C’est une victoire massive non seulement pour le Royaume-Uni, mais aussi pour l’Europe et le reste du monde. Ce type d’investissement fait progresser la concurrence et l’innovation. »
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